Texte de Mireille inspiré de notre thème mensuel : la vieillesse dans le roman.
VIEILLIR, LA PLUS SOLITAIRE DES NAVIGATIONS
Fourbir mes armes, affronter ma vieillesse,
nourrir mon cœur, mon âme,
m'abreuver à la source de joies, de lumières de ma solitude apprivoisée.
Chaque jour la défier, inscrite sur mon visage, creusant des sillons révélateurs
Miroir impitoyable.
Mon corps assiégé souffre, résiste, se redresse,
accueille les délices de tendresse, de caresses.
Inéluctable vieillesse, croiser son regard dans ceux perdus,
tristes, résignés, parfois révoltés.
Incompréhension, questions de ces vieux parqués, ligotés,
dévorés par l'ennui,
naviguant en solitaire, geignant, criant, quémandant une écoute, un sourire
ou errant dans leur folie, intouchables, inaccessibles.
Désormais, au bord du gouffre, appel, désir de la délivrance.
Les aimer, les choyer, soulager leur détresse
et soigner, oublier une blessure d'enfant, d'adulte, de fille.
Ultime combat sur le ring de la vie.
Mon défi ?
L'accueillir sereinement.
Mon corps : elle le brisera, sûrement.
Mon âme résistera, peut-être !
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