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Le : Jeudi 3 avril à 18h

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Thème : Jacques Chessex


 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 19:26

 

La nouvelle, qu'est-ce qu'une nouvelle ? Qu'est-ce qu'une "bonne" nouvelle ? Pourquoi certains lecteurs adorent ce format de récit quand d'autres le détestent ?

Trop court ? Trop intense ? Trop elliptique ? Pas assez fouillé ? Pas assez de développement ? Pas assez de dialogues, de psychologie, de descriptions ? La nouvelle est trop ou pas assez...

 

Une nouvelle se définit avant tout par sa briéveté alors que le roman se développe sur la durée. En effet, la nouvelle se concentre sur un temps T dans une tension permanente. L'histoire, qui met en scène peu de personnages, se noue autour d'un élément ou d'un moment précis.

 

Comme elle est courte et doit aller vite, le lecteur est souvent propulsé dans l'histoire d'un seul coup : il faut le jeter dans le grand bain et tant pis pour lui s'il a du mal à avancer tout seul et s'il doit batailler pour ne pas couler. L'auteur, et particulièrement Annie Saumont, ne lui fera pas de cadeau, il jette à la tête de son lecteur, en quelques lignes, un univers, une situation, un personnage. Et, alors qu'on nous a appris à l'école qu'une "bonne" histoire écrite dans les règles a un début, un milieu et une fin, Annie Saumont balade son lecteur dans des histoires parfois violentes, qui ne commencent pas et ne se finissent pas (ou pas vraiment). Ce sont de petites tranches du monde, hors du temps, où il se passe quelque chose de fort, de percutant, qui changera ou non le cours des choses. Ce qui prime n'est pas tant l'événement que ce qui se passe autour, l'arrière-plan psychologique, social, philosophique, ... et surtout dans ce qui est caché, pas explicitement dit au lecteur, à peine dévoilé.


La force d'Annie Saumont c'est aussi sa capacité à se mettre à la place de chaque personnage : un adolescent, un fou, une meurtrière, une gamine de 8 ans, une mère de famille, un vieux, un clochard. En une phrase, elle plante (balance !) un décor, brosse un tableau à grands traits rapides et au lecteur de se débrouiller, de remplir les blancs, de comprendre tout seul ce qui peut être compris.


 

Autres articles sur le même sujet :

 

La nouvelle et Annie Saumont : réunion du 11 octobre 2012 (1)

La nouvelle, Annie Saumont : réunion du 6 octobre 2012 (3)

 

 

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