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La prochaine réunion :

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Le : Jeudi 3 avril à 18h

  Lieu : nous contacter par courriel


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Thème : Jacques Chessex


 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 08:00

 

Ce n'est pas très original : je ne sais pas répondre à Annie Saumont.....ni à Nathalie (La nouvelle, Annie Saumont : réunion du 11 octobre 2012 (2)) : « La nouvelle est un genre peu lu ». Soit,.....


Pour notre rencontre : Hélène Lenoir, Michèle Gazier, Emmanuelle Pagano, Annie Proulx, William Boyd.... et Annie Saumont.


Une nouvelle, c'est en quelques pages (jusqu'à cinquante) la matière de tout un roman. Or, avec Annie Saumont que nous avions choisie pour une approche plus complète, nous sommes dans le registre du bref, celui des courts métrages cinématographiques. Titre accrocheur, souvent surprenant : A la maison, On aurait bien aimé réciter un poème, L'éponge, Le tapis du salon 1, Le tapis du salon 2, Le tapis du salon 3 .....


Personnages que nous reconnaissons  (à moins d'être atteint de cécité profonde) : des enfants rêveurs, malheureux, des poètes, des voyous, des classes entières de jeunes turbulents qui voudraient être différents, partagés entre la formule 1 et une culture sans écho pour eux.

Peuvent intervenir un scarabée, un poisson rouge.


Ces textes sont souvent une transcription de langage parlé, phrases elliptiques dont le sens peut être deviné facilement, transgression des codes habituels (la ponctuation essentiellement). Le lecteur est pris à témoin, clin d'oeil amusé dans sa direction. On ne sait qui du scarabée ou de la petite fille lance son « Apprivoise-moi » mais impossible de ne pas penser à un mouton célèbre ! Référence également à ces vers que nous ânonnions nous aussi au nom de normes culturelles dont il reste encore quelques traces. Chaque nouvelle est travaillée longuement par Annie Saumont pour arriver à une perfection bouleversante qui n'a pas besoin de mots pour nous atteindre : lisez A la maison, l'histoire de Miranda Lemare.


La lecture devient alors le seul moyen de faire passer le texte et c'est tout naturellement que Mireille a lu une nouvelle, expérience qui m'a rappelé l'intervention de Chris Sahm avec le texte de Céline Minard à la bibliothèque de Saint-Jean de Maurienne. La force de ce qui est écrit, réside dans son passage vers l'auditeur et non pas dans le décorticage du lecteur.

Et Annie Saumont, depuis plus de trente ans, avec ces nouvelles, témoigne sans larmoiements de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants qui nous côtoient et qu'elle voit vivre elle aussi.

 


Autres articles sur le même sujet :

 

La nouvelle et Annie Saumont : réunion du 11 octobre 2012 (1)

La nouvelle, Annie Saumont : réunion du 11 octobre 2012 (2)

 


 

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commentaires

N
<br />  <br /> <br /> <br /> "La force de ce qui est écrit, réside dans son passage vers l'auditeur et non pas dans le décorticage du lecteur." dis-tu. Je ne suis pas tout à fait d'accord...<br /> <br /> <br /> Certes entendre un texte lu par quelqu'un peut apporter une toute autre expérience de réception d'une histoire que par sa lecture propre. Mais je suis persuadée que se retrouver seul face au<br /> texte écrit, face à la page du livre (ou de l'écran) et devoir décortiquer est primordial : le lecteur accomplit le chemin dans lequel l'auteur lui demande de s'engager, il est co-auteur du<br /> texte, par sa lecture, il devient actif, partie prenante de l'écriture : il est mis en demeure de "décortiquer" et alors la force de l'écrit lui est révélée. L'audition d'un texte me parait<br /> appartenir à une expérience totalement différente et, de mon point de vue, moins émouvante. Mais cela dépend peut-être du texte, du lecteur qui prête sa voix, du moment, ...<br /> <br /> <br />  <br />
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