Le 08/11/2012, thème retenu : le théâtre contemporain avec Edward Bond, Wajdi Mouawad et Marie N'Diaye.
C'est finalement avec Wajdi Mouawad que nous nous sommes retrouvés : Littoral, Incendies, Forêts, Assoiffés, Ciels.
Nous avons eu une réelle difficulté à dépasser nos réactions premières de rejet et d'ironie face à des textes qui nous paraissaient destinés à un certain public « initié » (nous avons rappelé que les trois premières parties du quatuor Le sang des promesses avait été célébré par le 63ème festival d'Avignon en 2009).
Et pourtant , nous connaissons très bien tous les drames que Mouawad met en scène. Etienne Leterrier dans le dossier du Matricule des Anges numéro 105 écrit: « Le spectateur entre donc dans une nuit généalogique qui est aussi celle de la tragédie grecque, celle des familles déchirées ou maudites, des incestes et des parricides, des malédictions et des fautes, de l'ignorance coupable et du savoir dangereux ».
Il a fallu que nous comprenions pourquoi ces textes déclenchaient précisément une angoisse et un malaise qui peuvent trouver leur origine dans la manière dont Mouawad les élabore sur une longue période avec son équipe de comédiens, et finit par jouer avec la chronologie, avec l'espace, avec toutes les conventions du théâtre traditionnel pour nous désorienter définitivement.
Nous pensions que seules les représentations pouvaient donner une idée de ce que souhaitait Mouawad .
Cette première approche du théâtre contemporain a été difficile mais il faut sans doute s'accoutumer à des formes d'expression nouvelles.